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Interview Abdallah – Tu sais qu’il va percer n’est-ce pas?

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Comme toute la France nous avons été heurté par la vague d’Attentats qu’Abdallah a lancée l’an dernier. Mais, loin de nous arrêter à ses apparences de trublion, nous avons surtout été touchés par le talent, la polyvalence et l’audace du MC. C’est avec enthousiasme que nous avons été à sa rencontre pour enregistrer la première interview d’un artiste aux multiples personnalités…60418_342468482531672_1831359318_n

Rap Genius France: Peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?

Abadallah: Je m’appelle Abdallah, je suis un jeune rappeur et, dans un futur lointain, une légende du rap – si Dieu veut.

RGF: Comment as-tu commencé à rapper?

Abdallah: Je rap depuis l’âge de 14 ans, donc ça fait déjà plus de dix ans. Il faut savoir que quand j’ai commencé, j’étais encore au Liban. Ça m’a beaucoup intéressé, parce que l’écriture a plus d’importance dans le rap que dans les autres musiques. Quand j’ai découvert ça, et par rapport aux expériences que j’avais vécues dans la vie, j’ai tout de suite été attiré par le fond, plus que par la forme.

RGF: Tu viens donc du Liban, tu es arrivé en France à 17 ans pour les études, dans quel domaine?

Abdallah: J’ai terminé mon baccalauréat au Liban, ensuite j’ai eu un master dans la production audiovisuelle, tout ce qui est économie du cinéma et des médias…

RGF: Parlons de ta musique. Ton premier « single » qui a réellement bien tourné s’appelle « Allô la Terre ». Peux-tu nous raconter comment s’est déroulée la création de ce morceau?

Abdallah: La conceptualisation de ce morceau est assez simple.  J’ai eu une assez grosse exposition avec les deux premiers Attentats, la majorité des retours étaient positifs. Au début de « Allô la Terre » je dis: « J’crois que j’suis schizophrène » et c’est vrai! J’ai une sorte de schizophrénie musicale qui me pousse à produire différents types de morceaux et de lyrics. J’écoute énormément de rap américain et de rap français. Du coup, parfois je vais être très lyriciste et parfois très léger dans la forme comme un rappeur US.

Donc suite à mes Attentats, j’ai eu beaucoup de retours pour me remercier d’être un rappeur conscient, Rockin’ Squat avait même publié le freestyle à la boutique de Morsay en disant « MC Lourd ! A suivre de près !« , mais je ne voulais pas que l’on m’enferme dans une case de « rappeur alter-mondialiste » qui ne fait que militer. Je voulais passer du coq à l’âne, donc j’ai pris une instru’ « dirty ». C’était l’été : j’ai fait un son pour m’ »enjailler » comme on dit.

RGF: En fait, en arrivant avec les Attentats, tu t’étais empressé de passer ton message en quelque sorte?

Abdallah: J’ai toujours eu cette envie de rester vrai, donc de dire ce que je voulais dire. Après, est-ce que je me suis empressé? En tout cas, ce qui est certain c’est que ce sont ces Attentats qui m’ont permis d’avoir l’exposition que j’ai aujourd’hui. Sans eux, je n’en serais pas là à faire une interview pour Rap Genius. J’aurais pu sortir un « Allô la Terre » trois fois plus puissant et n’avoir aucune vue!

« Ce qui m’a fait connaitre, c’est de dire des trucs que personne n’ose dire dans le rap français… »

RGF: Est-ce que tu penses que c’est le fait d’avoir parlé du sionisme, alors que c’est un sujet glissant, qui t’a permis de te faire connaitre?

Abdallah: Non. La vidéo qui m’a vraiment fait connaitre, c’est celle sur le stand de Morsay. Mais dans tous les cas, ce qui m’a permis d’être connu c’est le fait de dire des trucs que personne n’ose dire dans le rap français.

RGF: Comme l’hypocrisie de certains musulmans?

Abdallah: Je dirais plutôt la mauvaise pratique de certains musulmans. Aujourd’hui, on est dans un rap qui essaie de défendre l’Islam, la majorité des rappeurs – moi compris – sont musulmans et essaient de le faire sentir dans la musique. Au final, ils mélangent ça avec leur comportement de racailles et le jeune qui écoute ça va se dire « L’Islam peut vivre en paix avec la racaillerie », alors que non.

RGF: Dans le troisième Attentat tu dis: « Je crois que j’ai bien été incompris », est-ce que tu as des mauvais retours vis-à-vis de tes critiques justement?

Abdallah: En fait quand je dis ça, c’est pas du tout à cause des mauvais retours de mon public, ou de gens qui auraient pu mal comprendre mes textes.

Dans l’Attentat 1, je critiquais la vision que la France avait des étrangers et dans l’Attentat 2, je critiquais la vision que les étrangers avaient des français. C’est l’Attentat 2 qui a le plus tourné, il a été super bien accueilli, alors que l’Attentat 1 a été censuré, on a même supprimé mon compte Youtube! Les étrangers ont donc joué leur part d’auto-critique ; la France, elle, n’a pas voulu se remettre en cause! C’est là que j’ai été incompris.

Dans l’Attentat 3 je dis:

L’autocritique est à sens unique: parle de sionisme, t’es puni
J’tourne ma langue sept fois parce que la France kiffe les cunni

C’est-à-dire qu’on fait passer les arabes et les musulmans pour des gens fermés et agressifs, mais là on a la preuve du contraire. Aujourd’hui en France je n’ai vu personne qui n’a été aussi violent avec le système français que moi je l’ai été avec ma communauté.

Quand je dis : « L’assimilation veut que mes frères soient noirs comme des Bounty », en gros je veux dire qu’en France on ne t’acclame et te soutient que quand c’est toi qui prends sur toi et qui te remets en question. Mais si tu as le malheur de pointer du doigt quelques trucs qui ne tournent pas rond dans ce pays, là tout le monde te tombe dessus. Et c’est un peu l’impression que j’ai eu, dans le sens où tout le monde m’a applaudi pour l’autocritique dans l’Attentat #2, mais ces même personnes m’ont dit « Oui mais t’es parti un peu trop loin sur l’Attentat #1… ». Donc par rapport à ça , oui je me suis senti incompris

RGF: On va parler de ton nouveau morceau: « Bref… »,  le morceau m’a surpris, choqué, comme il l’a fait avec pas mal de gens. Pourquoi et comment as-tu fait ce morceau?

Abdallah: C’est comme pour « Allô la Terre », les gens me cataloguaient dans une case musicale qui ne résumait pas ce que je faisais, c’était incomplet:

- J’ai ce côté militant. Venant de là d’où je viens et ayant vu ce que j’ai vu tu ne peux qu’être militant.

- J’ai ce côté commercial que j’assume pleinement, j’ai ce côté « entertainement », comme dirait Médine, donc distrayant.

- Enfin j’ai ce côté super lyriciste, mélancolique, ou j’aime travailler les paroles

J’ai commencé le rap avec les textes mélancoliques et je le finirai comme ça car j’adore la simplicité et l’impact que tu peux avoir avec un piano-voix.

Pour revenir sur « Bref…« , mon équipe et moi étions content de la tournure que prenaient les choses, mais je n’étais pas satisfait pleinement. Comme si ce n’était pas ma musique mais juste une partie de ma musique, « Bref… » c’est le complément qui donne le dernier aspect de ce que je veux faire.

RGF: On a le pourquoi, maintenant: comment tu l’as fait?

Abdallah: On retrouve le côté engagé dans le premier couplet:

Fréro, t’es un mec droit, dommage que ton esprit soit tordu
Beaucoup d’gens s’prennent pour des sages mais certains ninjas sont qu’des tortues

Cette phrase est très importante pour moi, vis-à-vis de certaines personnes de ma communauté qui ont mal reçu mon message comme tu disais tout à l’heure.

Sur le deuxième couplet, il y a le côté technique et sur le troisième, le côté lyrical, le tout sur un instrumental super musical.

RGF: Pourquoi l’avoir appelé « Bref…« ?

Abdallah: Quand j’ai écrit ce morceau, je rentrais chez moi au Liban. C’était un peu bizarre car pour y rentrer, j’avais une journée d’escale à Moscou! Du coup, j’étais à Moscou et j’écoutais ce morceau de The Weekend: The Zone, dont j’ai repris l’instru. Il faut savoir qu’en ce moment, j’écoute pas beaucoup de rap mais plutôt beaucoup de groupes comme The Weekend ou The XX. J’aime beaucoup ces artistes car ils détruisent et reconstruisent la musique, tu ne sais pas où tu peux les caser: Nu-soul, rock, trip-hop… Donc quand j’ai écouté cet instru’ ça a fait ressortir en moi énormément de pensées, d’émotions et j’ai tout écrit en sept heures. Au final, j’avais un mélange de tout ce qui était dans ma tête, donc « Bref » était le mot parfait parce que tu vides ton sac, tu passes du coq à l’âne, tu dis Bref.

RGF: Où en est ton projet « Le rap n’est pas mort… »?

Abdallah (faisant la moue): Il en est où? Bonne question! Honnêtement, je ne sais pas où je vais avec ce projet, ça fait tellement longtemps qu’il m’accompagne. Tous les sons que je sors en ce moment sont sur ce projet, j’en sors un par mois. A un moment, je le sortirai sûrement en téléchargement gratuit et ce sera la fin d’un chapitre plus qu’un réel projet. Ce sera un peu la fin des galères telles que « Allô la Terre » que l’on était obligé d’enregistrer à la MJC dans les fins fonds du 77…

RGF: Le projet est-il déjà terminé ?

Abdallah: Presque.

RGF: Combien de pistes dessus?

Abdallah: Hum… on va dire neuf ou dix. Allez onze, j’aime bien le chiffre 11!

RGF: Des invités de prévus ou un solo total?

Abdallah: Entièrement solo, comme je t’ai dit c’est un chapitre, même pas un projet. J’insiste d’ailleurs sur les trois points de suspension dans « Le rap n’est pas mort… » qui sont super importants, comme dans le morceau « Bref… » ; et dans cinq ou six ans vous saurez pourquoi j’y ai mis des points de suspension.

RGF: Tu n’avais pas dis que tu ne sortirais pas le projet tant que tu n’aurais pas signé?

Abdallah:  »Le rap n’est pas mort… » est un chapitre qui en introduit un autre beaucoup plus important : L’album. Et ce premier projet ne sortira pas sans l’appui d’une grosse structure. Par conséquent, si je ne suis pas signé pour l’album, « Le rap n’est pas mort… » ne sortira certainement pas. Ça ne sert à rien de faire une introduction sans développement…

RGF: Tu vas réussir à signer?

Abdallah: A l’aise!

RGF: T’as déjà été contacté?

Abdallah: J’ai déjà eu beaucoup de propositions, mais j’ai seulement commencé à kiffer avec « Bref… », là je ne suis qu’à 30%! (référence à un morceau de la Sexion d’assaut, ndlr) donc j’attends de sortir vraiment plein de trucs pour prendre une décision.

J’ai envie de préciser que je me prends énormément la tête pour écrire. Parfois, je mets une demi-heure pour choisir entre « de » et « le » dans une phase! Donc c’est énormément d’investissement de temps et d’argent. J’ai envie que mon premier projet ait la visibilité qu’il mérite, car je considère que mon premier et dernier album seront les mieux écrits et les plus accomplis. Donc sortir un projet sans la visibilité appropriée ce serait gâcher des cartouches.

RGF: On m’a fait remarqué que sur plusieurs points, tu ressemblais à Médine: Ton blaze c’est ton prénom, t’es barbu, t’es sérieux avec la religion, t’es revendicateur et, comme lui à ses débuts, tu joues un peu sur le côté provocateur. Est-ce que tu valides cette comparaison?

Abdallah: Non, pas du tout.

RGF: Pourquoi?

Abdallah: Si tu me sors un morceau comme « Allô la Terre » dans un des morceaux de La Boussole, là je te dirais d’accord!

RGF: Tu ne t’en es même pas inspiré en y rajoutant d’autres ingrédients?

Abdallah: Comme je suis schizophrène si je te dis oui, l’autre moi te diras non! Aujourd’hui de toute façon, il n’y a aucun rappeur français qui m’influence, même si je les écoute tous. Le rap français s’auto-complaît dans le pompage du rap américain. Moi, je préfère créer ma propre identité dans le rap français. C’est indéniable qu’à une certaine époque, Médine a eu une influence sur moi mais il ne m’inspire pas au niveau du rap, c’est plus son parcours qui m’inspire. J’essaye de ne pas faire les mêmes erreurs que Médine.

RGF: Ca veut dire quoi, ne pas répéter les erreurs de Médine?

Abdallah: Ce n’est pas moi qui le dit c’est lui. J’ai lu et vu énormément d’interviews de Médine. L’avantage d’être jeune c’est que je ne répèterai pas les erreurs et les mauvais choix que lui avoue avoir pu faire.

« J’essaye de ne pas faire les mêmes erreurs que Médine… »

RGF: Y’a-t-il un vrai mouvement hip-hop au Liban?

Abdallah: Bof… A la base, le rap est une musique de prolétaires. Au Liban, tu as la classe prolétaire qui s’en fout du rap parce qu’elle sait très bien que ce n’est pas la musique qui va lui changer son quotidien et tu as la classe bourgeoise qui s’en fout du rap, parce qu’elle s’en fout de ce que les prolétaires ont à dire dans leur musique (rires). Et quand ils en écoutent, c’est pour se dandiner. Parce que ça vient de l’occident et que c’est le modèle à suivre.

RGF: Doc Gynéco a eu sa période UMP, Mokobé s’est quant à lui rattaché au PS. Tes textes sont engagés, tu dis notamment que tu préfères Sarkozy à Valls… Est-ce que tu te mêles à la politique française?

Abdallah: Je vote parce que je trouve qu’il y a énormément de gens de notre classe sociale qui critiquent parce que c’est facile, mais il est beaucoup plus difficile de ramener des alternatives et de mettre la main à la pâte. Donc à un moment donné, même si tu ne te retrouves dans aucun parti politique, on est obligé de choisir entre la peste et le choléra… Donc il faut faire l’effort intellectuel et militant pour choisir le moins nocif des deux. Donc même si j’ai voté pour un parti qui ne me représente pas intégralement, c’était le moins pire, celui qui me ressemble le plus, et c’est déjà ça…

On ne commence pas à construire une pyramide par son sommet, il te faut une base et s’organiser pour passer à l’étape supérieur.

RGF: Donc selon toi, il faut un moins pire qu’en ce moment, pour avoir un encore moins pire après, etc..?

Abdallah: Exactement. Parce qu’il n’y a aucun parti qui me représente. Je me reconnais plus dans les associations et le militantisme sur le terrain.

RGF: Quel genre de militantisme? Alter-mondialisme, Anonymous, Indignés?

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Abdallah: Je ne vais pas te donner mon CV associatif, mais j’ai beaucoup milité dans le BDS, je te laisse faire les recherches. D’ailleurs, il y a des vidéos de moi qui tournent sur internet et c’était bien avant que je sois connu pour mon rap! (rires)

RGF: Comme c’est un sujet que tu abordes à l’occasion dans tes textes, on va finir en parlant spiritualité : pour toi, qu’est-ce que la foi?

Abdallah: Je vais reprendre une métaphore qu’avait faite Ali parce qu’il avait très bien compris le sujet : si tu as fait de la physique au lycée, on t’explique que si tu fais passer un rayon de lumière dans un prisme, il va le décomposer pour donner un spectre lumineux composé des sept couleurs de l’arc-en-ciel. Pour moi le prisme c’est l’humanité. Quand la foi traverse l’humanité elle se transforme en différentes religions. Pour moi, tous les humains ont une sorte de foi, même s’ils ne sont pas religieux pour autant.

Avant, les scientifiques avaient plusieurs casquettes: chimistes, physiciens, mathématiciens, astronomes… Au final, tu remarques qu’à la fin de leur cheminement scientifique, tous les savants chapeautaient leur oeuvre par la philosophie. Comme s’il leur manquait une pièce du puzzle. Comme pour avouer que leurs travaux scientifiques étaient incomplets sans l’existence d’une puissance supérieure.

« Tous les savants chapeautaient leur oeuvre par la philosophie. (…) Comme pour avouer que leurs travaux scientifiques étaient incomplets sans l’existence d’une puissance supérieure… »

Il y a une anecdote intéressante sur Einstein:

Un jour un enfant lui demande :  » Maître, est-ce que Dieu existe ?  » et Einstein lui répond : « Je ne te réponds pas tout de suite, mais donne moi ton adresse, je te répondrai plus tard « . Une semaine après l’enfant reçoit une réponse, la réponse est très intéressante je trouve :

 » Tout ceux qui sont sérieusement impliqués dans la science finiront un jour pas comprendre qu’un esprit se manifeste dans les lois de l’univers, un esprit immensément supérieur à celui de l’homme « 

Moi je suis musulman par choix mais tu n’as pas besoin d’être religieux pour avoir la foi, c’est l’être humain et son côté vicieux qui a séparé la foi en différentes religions.

RGF: C’est-à-dire?

Abdallah: Aujourd’hui, tu ne peux pas acheter une caméra sans son mode d’emploi. C’est pareil pour la création : Allah, Jésus-Christ, Buddha, Raël, Tom Cruise, appelle-le comme tu veux, ne peux pas te mettre sur Terre et te dire « Démerde-toi » ! Et en plus te dire « Si tu déconnes, je fais de toi une merguez géante qui cramera à tout jamais en enfer ! » (rires). Ça n’a pas de sens ! C’est pourquoi je suis convaincu qu’à la base il y a un créateur, des créatures et un seul et unique message qui s’étale dans le temps ! Dès notre enfance, on a une part de noirceur, genre un gamin qui a un petit frère et en est jaloux! Et c’est l’homme, avec cette imperfection et sa perversion, qui s’est approprié ce message et qui à chaque époque, a dérivé en créant une religion.

Dieu a créé la Terre, l’Homme a créé les pays. Dieu a créé l’être humain, l’Homme a créé l’esclavage. Dieu a créé la foi, l’Homme a créé les religions. C’est d’ailleurs pour ça que toutes les religions ont tant de points en commun. Parce qu’elles sont toutes de la même origine. Comme les branches d’un arbre qui viennent d’un même tronc. C’est exactement comme la lumière qui se décompose en plusieurs couleurs en traversant un prisme. Ici le prisme, l’élément perturbateur, c’est l’être humain…

RGF: Et sinon les mecs des Attentats vont arrêter de te courir après?

Abdallah: Je sais pas moi, demande-leur! (rires) Au fait, vous êtes au courant (les éditeurs de rapgenius) du phénomène #Tweetcommerapgenius sur Twitter?

RGF: Oui on réfléchit d’ailleurs à en faire un concours…

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