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Interview Ol’ Kainry – Dyfrey

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Rapgenius : Pour commencer il faut qu’on mette au point le problème de ton prénom : Freddy ou Frédéric ?

Ol’ Kainry : Freddy, comme le film d’horreur.

Rapgenius : Est-ce que cet album sera plus introspectifs par rapport à tes deux derniers opus qui étaient plus conceptuels, plus amusants?

Ol’ Kainry : On peut dire ça, en l’écoutant je trouve qu’il ressemble à mes deux premiers albums, avec des morceaux plus intimistes même si des fois y’a des titres fous ou hardcores. En fait, celui-là c’est moi dans la totalité, Iron Mic c’était la performance, Soyons fous c’était la folie, Dyfrey c’est tous mes univers.

Rapgenius : Avant Iron Mic tu disais que les projets solo étaient difficiles à vendre et que tu en avais mis un de côté, on t’a donc vu sortir Iron Mic 2.0 avec énormément de feats, puis Soyons fous avec Jango. Est-ce que tu sors le solo que tu avais mis de côté à l’époque ?

Ol’ Kainry : Non, en fait je veux pas rentrer dans ce délire où il faut sortir un solo tous les ans parce que c’est obligatoire (en terme de marketing). Quand je sors un album je le fais parce que c’est spontané. Là j’avais envie de faire un solo mais y’a deux ans j’avais pas envie de me forcer.

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Rapgenius : Quelle est la différence, selon toi, entre un album solo et un album concept ?

Ol’ Kainry : Un album concept pour moi c’est un challenge, un amusement, c’est essayer de faire quelque chose de nouveau alors qu’un vrai solo c’est un véritable accomplissement de vie, c’est comme si tu gravais une étape dans un disque, j’accorde beaucoup plus d’importance à un solo qu’à un album concept en terme de sentiments.

Rapgenius : On retrouve Nekfeu sur l’album, comment s’est déroulée cette connexion inattendue ?

Ol’ Kainry : Je suis leur actualité (1995 / L’entourage) depuis pas mal de temps déjà, j’aime bien ce qu’ils font, ils représentent cette jeunesse qui a une culture musicale ce qui se fait de plus en plus rare. Je voulais donc inviter un de ces MC et j’ai pris Nekfeu, on pose un morceau un peu hip-hop / soul à l’ancienne, un truc musical.

Rapgenius  : Tu as aussi invité Oxmo, qui se fait rare dans le "rap" depuis quelques temps. Tu l’as fait kicker ?

Ol’ Kainry : Non on est pas parti dans des bails de kickage, c’est plus dans le mélancolisme, noir, plus dans le registre de l’enfant seul. Le morceau s’appelle "Face à l’amour", on y décrit nos réactions respectives devant l’amour…

Rapgenius : Et toi comment tu y réagis ?

Ol’ Kainry : Moi… Je l’ai ligoté à une chaise ! (rires) Je lui pose des questions parce que j’ai besoin de réponses…

Rapgenius : T’as aussi (encore) enregistré un morceau avec Médine, quelle est la nature de votre relation ?

Ol’ Kainry : Je pense qu’on s’entend bien, on a beaucoup de centres d’intérêt, que ce soit le sport, les séries, les mangas, on aime les mêmes choses, je pense que même si on était pas rappeurs, on traînerait ensemble.

Rapgenius : Que ce soit "Téléphone Arabe" ou "Moi vs Moi" vos morceaux sont conceptuels, quel va être le concept de celui-ci ?

Ol’ Kainry : C’est une histoire où on trouverais la dernière arme de la planète, le morceau raconte les choix que tu fais / peux faire dans une telle situation, j’en dis pas plus vous verrez à l’écoute…

Rapgenius : A quand le match de boxe avec Médine ?

Ol’ Kainry : En vérité on s’est déjà entrainé ensemble, on a déjà tourné, si je dois combattre avec lui c’est avec plaisir, mais ça ne se fera pas pour amuser la galerie; le buzz ou quoi que ce soit, ce sera pour le sport et nous-même avant tout.

Rapgenius : Comment as-tu rencontré Abd Al Malik et comment s’est construit le délire ?

Ol’ Kainry : En fait je le connais depuis super longtemps, à l’époque je travaillais avec Sulle B Wax (producteur de Wallen), lui était dans N.A.P. … Depuis ses premiers clips il a des pas chelous en fait et quand y’a eut le délire du "Abdel Swag" je l’ai contacté, il a adhéré au délire et ça s’est fait sans problème.

Rapgenius : Dans le même registre des personnages récurents dans ton univers, il y a l’oncle de Jango, poukwa ?

Ol’ Kainry : En réalité nous les kainfr’ on a tous des tontons chelous avec des swags bizarres, en général ils sont sévères avec des prénoms à l’ancienne genre Gontrand, Barnabé… On aime bien en rire, quand y’a un oncle qui vient te voir au quartier tu te fais tout le temps vanner sur sa dégaine ! "Pantalon peau de pêche et santiags" comme je dis sur le disque !

Rapgenius : D’où t’es venu le concept du pavanage ? 

Ol’ Kainry : Ca m’est venu d’un concert que j’ai donné au Cameroun il y avait un journaliste un peu aigri qui voulait absolument valoriser les artistes locaux, du coup il parlait "des artistes qui n’ont plus rien à prouver comme Ol’ Kainry qui viennent se pavaner dans notre pays comme Michael Jackson qui vient toucher la tête des enfants !" Le mec était fou ! Dans sa façon de piquer il a fait rire tout le monde et le "pavanage" est rentré dans notre slang.

Rapgenius : On t’a vu avec Tito Prince…

Ol’ Kainry : Oui c’est un artiste que je sur-valide, selon moi il n’a pas l’exposition qu’il mérite. Que ce soit sur le fond, la forme, le personnage… C’est un des rares artistes qui me fait encore vibrer quand il kicke !

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